POUSS 2010-2012

Bonjour tout le monde,

Voici réellement nos premières nouvelles. Cela fait maintenant presque un mois que nous sommes arrivés au Cameroun, mais toujours pas à Pouss. A notre goût, le voyage commence à durer. Cela a déjà débuté à Strasbourg Entzheim le quatorze août avec un retard de la compagnie Royal Air Maroc de trois quart d'heure. Notre escale à Casablanca de 4h30 fut également interminable.

 Nous sommes enfin arrivés le lendemain à Yaoundé vers 4h du matin heure locale. A notre grand étonnement les enfants sont relativement en forme et pas trop fatigués. La compagnie ayant oubliée de nous remettre les cartes de débarquement, nous avons  donc mis du temps non seulement à remplir les formulaires, plus ceux de la valise manquante, mais aussi à passer la douane. D'où  2 heures avant de  quitter l'aéroport de Yaoundé Nsimalen. Heureusement que nous avons été attendus et surtout chaleureusement accueillis par le pasteur  Wapou et l'évangéliste Jacques de la paroisse EFLC de Yaoundé (Eglise Fraternelle Luthérienne du Cameroun), ainsi que notre famille.

Nous profitons de cette escale pour nous rendre le lendemain au consulat français afin d'y être immatriculés ; pas de bol  ici, c'est un jour férié (16 août). Ah ! Ce n'était pas au programme ; essayons plutôt de récupérer la valise manquante à l'aéroport. Bravo ! Elle est là, pas en (chair ni en os) mais abîmée.  

Nous profitons également de ce moment pour nous rendre à la croix rouge, onusida etc. afin de récupérer certains documents nécessaire à notre travail au dispensaire ;  malheureusement nous rentrons bredouille. Ici la motivation au travail n'étant pas la même, il faudra s'y habituer. Onusida n'a même pas daigné nous recevoir…. Alors on se contentera de rendre visite à quelques membres de la famille, et ainsi faire la connaissance de « kidou » notre petit fiston né il ya juste un an.

Papa Jacques et Dr Wapou nous font visiter la ville aux sept collines à bord de leur voiture nommée : « Roger Milla » de part sa vieillesse, mais roule toujours aussi bien.

Pour nous rendre en train à Ngaoundéré, une réservation de billets 72 heures avant est nécessaire. Par contre, il faut y être tôt le matin ; heureusement nous avons fait la connaissance de Mr Thomas qui s'est proposé  de siéger à 4h du matin afin qu'on soit les premiers pour ces quelques places de wagon lits restants. Merci à lui de s'être décarcassé pour nous simplifier la tâche, et de passer le relais à son copain Léon de ngaoundéré qui a également été charmant. Nous avons effectué 600km en 12h. Les conditions de voyage furent très bonnes. Nous avions un compartiment à nous seuls avec draps propres etc.

 Depuis que la compagnie est privatisée les gens remarquent une nette amélioration du service. Gardien de nuit dans chaque wagon, plus de boissons alcoolisées autorisées, service de collation la nuit et petit déjeuner pour ce qui le désire, moyennent finance évidement. 

Nous sommes restés une bonne semaine à Ngaoundéré  ou j'ai effectué mon stage à l'hôpital de la mission Luthérienne Norvégienne. Et avons ainsi logé dans ses cases de passage, donc  certains d'entre vous connaisse très bien. Malheureusement notre arrivé n'était pas prévu, faute de communication. Naomy a du s'afférer a tout nettoyer avant de pouvoir entreprendre quoi que ce soit vaisselle, enlever les crottes de souris, laver les sols etc.… une fois terminé on a voulu se mettre à table et prendre notre premier repas, nouvelle surprise…. La bouteille de gaz est vide. L'aventure ne fait que commencer.

Le stage à l'hôpital s'est très bien passé, j'ai suivi quelques jours de formation aux consultations du dispensaire de l'hôpital, une matinée dans le service de pédiatrie et une journée aux consultations prénatale. Ce passage à l'hôpital était indispensable pour moi, les traitements et la politique de soins et de santé publique ont bien changé. Chaque journée avait commencé par un culte d'une heure à la chapelle de l'hôpital, accompagné par les consignes de la journée apporté par le directeur.

Nous avons pu quitter Ngaoundéré grâce a la voiture qu'un ancien de la paroisse de Garoua Mr Mbairobé à mis à notre disposition. Nous pouvons l'utiliser jusqu'à ce que la nôtre soit achetée.  Nous avons fait les 250 km en quelques heures, la route fut très bonne. Nous avons été accueillis par le président de l'église et son équipe d'une façon très fraternelle et chaleureuse. Lui même originaire de Pouss, est très fier que la relève au dispensaire soit assurée. Nous nous sentons vraiment encadré et pris en charge. Le soir, un repas festif nous attend chez lui en famille.

A notre grande surprise notre fret est déjà là …… mais la cantine avec tout le matériel médicale est manquante, décidément c'est une habitude dans ce pays !! Mais le lendemain, comme pour la valise, elle était déjà là.

Quelques jours plus tard nous reprenons la voiture pour nous rendre à Maroua et effectuer les 200km sur une route défoncé et cahoteuse.

Cela fait maintenant plus d'une semaine que nous sommes bloqués, la pluie ne cesse de tomber, et sommes impatients de nous rendre à Pouss. Toutes les démarches ne sont encore effectuées, parce qu'il manque un document que leur fournira le président de l'église. Il ne nous reste plus qu'à débuter le travail. La menace de cholera que tout le monde parlait tant à finir. Les derniers cas à Maroua remontent à la semaine dernière, mais le personnel reste vigilant, il y a eu tout de même un certain nombre de mort. L'épidémie n'a heureusement pas touché Pouss.

La route étant impraticable et le village sinistré je m'y rendre avec le président de l'église et toute une équipe en pirogue pour distribuer du riz acheté dans un village voisin grâce à un don d'une église du nord de l'Europe. Certains quartiers sont complètement détruits depuis la tornade du 22 juillet. Je profiterais de ce moment pour me présenter aux collègues du dispensaire, et de voir ce qui est nécessaire de faire avant la venue de la famille.

Voilà quelques unes de nos nouvelles en attendant notre départ pour Pouss.