POUSS 2010-2012

POUSS 2010-2012

travail médical d'hier et aujourd'hui

Une petite histoire bien réelle…

…. Il y a Cinquante ans, lorsque la petite Mariam tombait malade à Pouss, sa famille la conduisait chez le guérisseur traditionnel, qui la soignait à l’aide de plantes, d’incantations magiques, ou d’un mélange des deux. Les chances de succès étaient limitées.

…. Il y a Quarante ans, Lorsque Mariam tomba malade, sa famille s’adressa aux «  nassaras » (blancs), qui possédaient, disaient-on, les piqures miracles. Elle fut conduite dans une case ronde, à proximité d’une chapelle. Là se réunissaient quelques chrétiens qui connaissaient un dieu, lequel pardonne les péchés des hommes sans exiger d’eux des sacrifices. Mariam fut examinée, bien soignée, et guérit.

…. Il y Trente ans, quand Mariam devint enceinte, son mari fut d’accord qu’elle accouche à la maternité de la mission. Il avait compris que là bas les mamans et leurs bébés mourraient moins souvent. Sa maman mit au monde un beau garçon.

…. Il y a vingt ans, lorsque le fils de Mariam eut un fort accès de palu, sa mère le conduisit toujours au dispensaire de la mission, ou l’infirmier formé pour reconnaitre et traiter les maladies courantes, intervint immédiatement et contribua à sauver l’enfant. Mariam, qui allait régulièrement à la consultation PMI (Prévention Maternelle et Infantile) organisé par le personnel du dispensaire, avait compris de la nécessité de la vaccination, et suivait avec intérêt les explications.

…. Aujourd’hui encore, quand Mariam ou un membre de sa famille a besoin des soins, ils se rendent dans notre dispensaire (ou à la maternité)  de l’église maintenant devenu indépendante, pour avoir des soins de qualités. Un comité de santé, choisi parmi les gens du village, est alors appelé à gérer et discuter des difficultés  avec les responsable du centre.

Mais ce que Mariam ne saura jamais, c’est que de tel centre ont du mal à survivre. Elle ne comprendra pas non plus que la petite somme qu’on lui demande pour la consultation (300 fcfa = 0.45 ct d’euros)  est loin de couvrir les frais de fonctionnement et le salaire du personnel. Comme les problèmes d’importation des médicaments lui échapperont eux aussi. Comment pourrait-elle savoir ?

 Ce qu’elle sait, par contre, c’est que beaucoup de gens du village continuent à se rendre chez le guérisseur, ou se soignent à l’aide de plantes ou de racines récoltées dans la nature, sans en connaitre bien ni les effets ni la posologie. Elle sait aussi qu’ont peut se procurer des dizaines de médicaments différents (parfois exposé au soleil, de mauvaise qualité et d’origine douteuse) à presque chaque coins du marché ou eu bord de la route… et cela sans ordonnance, pour des prix dérisoires!

Elle sait aussi que certains, après avoir tout essayé pour se guérir, arrivent au dispensaire presque mourants, espérant un miracle qui ne vient d’ailleurs pas toujours… car c’est trop tard !

Ainsi bien que la mentalité des gens n’ait pas beaucoup changé, notre dispensaire de Pouss continue depuis toutes ces  années maintenant malgré les difficultés rencontrées à être un témoignage d’amour du prochain, de fidélité et d’honnêteté. La population reconnait qu’elle peut compter sur nous, sur une équipe médicale mise en place pour eux, et qui sert son Dieu.

 

 



12/02/2011
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