POUSS 2010-2012

POUSS 2010-2012

Enfin à Pouss

                          ENFIN A POUSS

 

Depuis que nous sommes à Pouss vous n’avez pas de nouvelles. Rassurez-vous, nous allons tous bien, malgré la chaleur (pour l’instant environ 43° à l'exterieur et 38° à l'intérieur).

 Grâce a débutée l’école maternelle du village avec la directrice comme maîtresse. Ca se passe très bien, chaque jour une moto taxi vient la chercher à 7h30 pour l’amener à l’école, pour son plus grand plaisir (elle adore la moto, et avoir les cheveux au vent = merci parrain). La petite chipie a déjà la maîtresse dans sa poche, elle lui demande chaque jour une pièce de 50 fcfa pour acheter des bonbons, et n’ose lui refuser. Malgré les réprimandes elle n’entend rien. Nous avons demandé à la directrice de ne plus céder à ses caprices. Depuis peu, la chipou s’exerce en langue locale « Mousgoum ». Lova quand à lui a bien débuté les cours à la maison avec son répétiteur Olivier qui vient chaque jour matin et soir. C’est un tout jeune professeur de svt certifié cette année et qui attend son affectation. En effet ici, il faut attendre au moins une année avant d’avoir un poste. Heureusement que nous l’avons car notre planning ne nous permettrait pas de le suivre correctement, de plus nous ne sommes pas de très bon professeurs. Il n’est pas facile d’enseigner son enfant.

 

Naomy quant à elle a également débuté son travail, d’une part au dispensaire tous les jeudis matin dans le cadre des consultations prénatale. Elle est très douée et maîtrise déjà très bien la chose. Prendre la tension artérielle, mesurer la hauteur utérine, écouter le bruit du cœur fœtal, remplir des registres n’ont plus de secret pour elle. Elle profite également de ce moment pour faire de la prévention, de l’éducation à l’hygiène, et dispense des conseils sur le déroulement de l’accouchement. Elle s’occupe également d’un groupe de femmes dans le cadre de l’église (elle vous en parlera plus en détail dans un prochain mail). L’encadrement et l’enseignement des enfants scolarisés ou non le mercredi après midi lui prend également du temps.

 

Le travail au dispensaire est passionnant j’y travaille tous les jours de 7h30 à 14h avec les consultations et les soins, puis suis de garde jusqu’au lendemain matin. Le chef de centre ne prend les gardes que pour les accouchements la nuit pour l’instant. Nous n’avons donc que les we quand nous nous déplaçons à Maroua pour avoir un peu de repos. Mais là aussi nous sommes souvent occupé à faire les courses, chercher les médicaments chez nos fournisseurs, essayer d’avoir une connexion internet correcte, car avec une clé 3g le débit n’est pas toujours très important. Pour l’instant nous nous sommes déplacés qu’une seule fois depuis notre arrivée à Pouss car, la route n’est pas très bonne et la saison pluvieuse tarde à prendre fin. Il y a quinze jours lors de notre déplacement à Maroua, non seulement nous nous sommes enlisés et avons tous dû quitter la voiture pour la dégager avec l’aide du professeur de Lova qui nous suivait en moto jusqu’à Maga. Quelques km plus loin, après avoir traversé une partie la piste complètement immergée, la voiture est tombée en panne. Celle-ci ayant pris l’eau, la pompe a essence nous a lâché. Nous sommes  donc restés bloqués plus de 4 heures en pleine brousse et en pleine chaleur jusqu'à ce qu’un bon samaritain aille chercher un mécanicien dans le village voisin. Après de sommaires réparations sur place nous avons réussi à nous dégager et rejoindre Guirvidig où nous avons encore dû patienter quelques heures dans la nuit pour changer la pompe. Le voyage qui n’aurait duré que 2 heures trente nous a prit plus de 9 heures. Nous sommes enfin arrivés à Maroua vers 23 heures. 

Le lendemain matin une personne chargée par Mr Bairobe (un ancien de la paroisse de Garoua) a dû monter sur Maroua pour nous présenter un véhicule. Malheureusement une petite fille de 9 ans en traversant la route a été percutée par la voiture. Elle est décédée sur le chemin de l’hôpital. Ici, les déplacements sont toujours dangereux, la vigilance est toujours de mise. Des animaux  tels que chèvres, moutons vaches, ânes etc. sont constants sur les routes et  les accidents fréquents. Pour nous ce premier déplacement a vraiment été éprouvant.

Hier après midi nous sommes retournés à Maroua, mais cette fois sans encombre, bien qu’elle est de nouveau restée bloqué en plein milieu de l’eau. Le niveau était trop haut. Heureusement cette fois elle a redémarré, et avons pu repartir sans encombre jusqu’à Maroua.

 



16/10/2010
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